Un salarié sur 4 se déclare en mauvaise santé mentale !

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Un salarié sur 4 se déclare en mauvaise santé mentale ! C'est ce que révèle une étude de l'Agefiph...

Un salarié sur 4 se déclare en mauvaise santé mentale !
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L’Agefiph a publié son étude "Santé mentale, emploi et handicap" labellisée "Grande cause nationale 2025 - Parlons santé mentale !", son objectif étant de contribuer à la dynamique de la grande cause nationale 2025.

Selon le baromètre Qualisocial 2025, en France, 1 salarié sur 4 se déclare en mauvaise santé mentale.

Aujourd’hui, le respect de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle est devenu le premier critère de choix d’une entreprise avec la rémunération et 90 % des salariés considèrent l’attention portée à la santé mentale comme un facteur important dans le choix d’un employeur.

Une bonne santé mentale est désormais clairement identifiée comme essentielle pour la productivité, l'engagement et la satisfaction des salariés et des travailleurs indépendants.

Elle est également importante pour leur santé physique, leur bien-être général et leur capacité à faire face aux changements et aux défis de la vie.

Selon le dernier Datascope d’Axa, l’absentéisme a augmenté de 31 % depuis 2019. La prise en charge de la santé mentale est devenue le premier poste de dépenses de l’Assurance-maladie, avec 23 milliards d’euros de dépenses annuelles.

Ce risque concerne tous les secteurs d’activité et les entreprises de toute taille. L’enjeu est de garantir le bien-être au travail comme principal facteur de prévention primaire en matière de santé au travail. Or pour les entreprises, la souffrance au travail de leurs salariés relève souvent de l’invisible...

L’enquête annuelle 2023 de la Défenseure des droits et de l’Organisation Internationale du Travail, intitulée « Baromètre des discriminations en emploi, concilier maladies chroniques et travail : un enjeu d’égalité » indique que seulement la moitié des malades ont informé leur employeur ou supérieur hiérarchique de leur état de santé. Parmi ceux qui ne l’ont pas fait, 40 % déclarent avoir peur des répercussions négatives.

Certains secteurs sont particulièrement vulnérables : l’hébergement, la restauration et le médico-social affichent des taux supérieurs à 30 % de salariés en mauvaise santé mentale.

Les femmes jeunes, les salariés à temps partiel, les familles monoparentales et les personnes souffrant de maladies chroniques constituent les populations les plus à risque.

D’après le baromètre Qualisocial 2025, seules 23 % des entreprises proposent un plan de prévention complet en santé mentale, tandis que 39 % des salariés n’ont accès à aucune mesure préventive.

Rappelons que dans le cadre de son obligation de protéger la santé physique et mentale de ses salariés, précisée par l’article L4121-1 du Code du travail, l’employeur est tenu :

  • de mettre en œuvre des actions de prévention de ces risques comme des autres risques professionnels ;
  • d’informer et de former ses salariés ;
  • de mettre en place une organisation et des moyens adaptés.

Cela implique une organisation du travail adaptée et des stratégies particulières pour prévenir différents risques majeurs :

  • le stress au travail ;
  • les violences, physiques et psychologiques (harcèlement moral, violences sexistes et sexuelles, discriminations…) ;
  • le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel…

Comme tous les risques professionnels, les risques psychosociaux inhérents à l’activité de l’entreprise doivent être mentionnés dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), véritable point de départ de la stratégie de prévention au travail.

Communiqué Agefiph du 13 mai 2025

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