Réduction des écarts de pension
Les pensions de retraite des femmes restent nettement inférieures à celles des hommes, avec un écart moyen de 38 %. Cette situation résulte notamment d'interruptions de carrière plus fréquentes, de niveaux de rémunération plus faibles et d'un accès inégal aux responsabilités.
Pour répondre à ces disparités persistantes, plusieurs mesures entreront en vigueur dès 2026.
La première consiste à modifier le mode de calcul des pensions. Le calcul pourra désormais reposer sur les 23 ou 24 meilleures années, selon le nombre d’enfants (contre les 25 meilleures actuellement). Ce mécanisme offrira à de nombreuses femmes une base de calcul plus favorable, particulièrement à celles dont les carrières ont été ponctuées d'interruptions ou de périodes d’activité réduite.
La seconde mesure concerne les carrières longues. Les trimestres de majoration de durée d’assurance, jusqu’ici peu exploités dans ce cadre, seront désormais intégrés. Les mères ayant travaillé tôt et souhaitant partir en retraite anticipée pourront ainsi valoriser davantage leur parcours professionnel.
Enfin, pour les agentes publiques ayant eu des enfants nés après 2003, une bonification d’un trimestre par enfant sera instaurée. Cette mesure harmonise le traitement des droits familiaux et rend plus cohérente l’architecture des avantages liés à la maternité dans la fonction publique.
Renforcement des politiques en faveur des agentes publiques
Au-delà de la retraite, les pouvoirs publics confirment leur engagement pour améliorer les conditions de travail des femmes exerçant dans la fonction publique. Plusieurs axes structurants sont annoncés.
Parmi eux, une négociation d’ampleur consacrée à l’égalité professionnelle sera ouverte. Elle devra aborder les écarts de rémunération, la progression de carrière, l’accès aux responsabilités et la prévention des discriminations.
Les actions engagées en matière de transparence salariale seront poursuivies, en cohérence avec les démarches déjà mises en œuvre dans le secteur privé.
Introduction d’un congé spécifique de naissance
Pour répondre aux besoins des familles et accompagner les jeunes parents, un congé supplémentaire de naissance est créé. Ce congé sera indemnisé sur la base de la rémunération antérieure et pourra durer jusqu’à deux mois par parent.
Sa prise pourra être simultanée ou alternée, permettant ainsi d’atteindre une période maximale de quatre mois de présence parentale auprès de l’enfant.
Cet aménagement vise à favoriser une répartition plus équilibrée des responsabilités parentales et répondre aux difficultés rencontrées par les familles pour accéder à des solutions de garde.