Cet article a été publié il y a 11 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.
Une récente enquête de la DARES confirme le poids de plus en plus important du contrat CDD, dans les relations contractuelles.
Nous vous proposons dans le présent article de prendre connaissance de quelques indicateurs.
Recrutement de salariés : en CDD prioritairement !
La DARES indique que 3 embauches sur 4 se font en CDD, si l’on en croit les chiffres concernant les mouvements de main d’œuvre en 2011.
Selon l’effectif :
Si l’on prend en compte les effectifs des entreprises, le taux de recrutement en contrats CDD est le suivant en 2011 :
Effectif entreprise | Taux recrutement en CDD |
---|---|
1 à 9 salariés | 72,2 % |
10 à 49 salariés | 74,6% |
50 salariés et plus | 80,8 % |
Selon le secteur d’activité :
Si l’on s’en tient aux secteurs d’activité, on obtient alors les résultats suivants sur l’année 2011 :
Secteurs d’activité | Taux recrutement en CDD |
---|---|
Tertiaire | 78,9% |
Industrie | 63,7% |
Construction | 53,3% |
Le recrutement en contrats CDD demeure ainsi majoritaire, à signaler le cas particulier des entreprises de 50 salariés ou plus du secteur de la construction où le recrutement en CDD (39,3%) est moins important qu’en CDI.
Extrait de l’enquête :
3 embauches sur 4 se font en CDD
Les trois quarts des recrutements sont des CDD.
Les établissements de 1 à 9 salariés recourent moins fréquemment à de tels contrats : la part des embauches en CDD est de 72,2 % dans ces établissements, contre 74,6 % dans ceux de 10 à 49 salariés et 80,8 % dans ceux de 50 salariés ou plus.
Les embauches en CDD sont particulièrement fréquentes dans le tertiaire : 78,9 %, contre 63,7 % dans l’industrie et 53,3 % dans la construction. Quels que soient la taille et le secteur, la part des CDD est toujours majoritaire dans les recrutements, sauf pour les établissements de 50 salariés ou plus de la construction où ces recrutements sont moins nombreux (39,3 %) que ceux en CDI.
Taux de sortie : la fin du CDD constitue le 1er motif
Dans son analyse, la DARES donne des indicateurs dans les taux de sortie et pratique au classement suivant des motifs de sortie des salariés.
Fin du contrat CDD= 1er motif de sortie
7 sorties sur 10 se font au motif que le contrat CDD prend fin.
C’est ainsi que le taux de sortie pour fin de CDD est de 35,8 % et peut être réparti selon les secteurs d’activité comme suit :
Secteurs d’activité | Taux recrutement en CDD |
---|---|
Tertiaire | 46,4 % |
Industrie et construction | 9,1 % |
La DARES précise en outre que le taux de sortie pour CDD est le plus élevé dans les établissements de 50 salariés ou plus du tertiaire (51,7%) et le plus faible dans les établissements de 50 salariés ou plus de la construction (3,3%).
Extrait de l’enquête :
La fin de contrat en CDD est le premier motif de sortie (7 sorties sur 10). Le taux de sortie pour fin de CDD est de 35,8 %. Il est particulièrement élevé dans le tertiaire : 46,4 % contre 9,1 % dans la construction et l’industrie. Le taux de sortie pour fin de CDD est le plus élevé dans les établissements de 50 salariés ou plus du tertiaire (51,7 %) et le plus faible dans les établissements de 50 salariés ou plus de la construction (3,3 %).
Démission = 2ème motif de sortie
L’enquêté de la DARES indique que la démission occupe la 2ème place du classement des sorties de salariés.
Cela représente, en 2011, 68 salariés sur 1.000.
Extrait de l’enquête :
La démission est le deuxième motif de sortie.
En moyenne, 68 salariés sur 1 000 ont donné leur démission au cours de l’année 2011. Les sorties pour ce motif sont plus fréquentes dans les établissements de 1 à 9 salariés (8,3 %) et dans les établissements de 10 à 49 salariés (7,9 %).
Dans ceux de 50 salariés ou plus le taux de démission n’est que de 5,2 %. Le rythme des démissions est plus élevé dans le tertiaire (7,7 %) et dans la construction (6,7 %). Il est 2 fois plus faible dans l’industrie (3,4 %).
Les licenciements sont le troisième motif de sortie.
Plus de 3 licenciements sur 4 sont des licenciements pour motif autre qu’économique. En 2011, le taux de sortie pour licenciement économique est de 0,6 % et le taux de sortie pour licenciement autre qu’économique de 2,0 %. Le taux de sortie pour licenciement économique est plus élevé dans les petits établissements (1,2 % dans les établissements de 1 à 9 salariés contre 0,5 % entre 10 et 49 salariés et 0,3 % dans les établissements de 50 salariés ou plus), particulièrement dans ceux de l’industrie (1,9 %) et de la construction (1,5 %).
Le taux de licenciement autre qu’économique est supérieur dans la construction et dans le tertiaire (respectivement 2,3 % et 2,1 %, contre 1,2 % dans l’industrie) mais varie peu avec la taille des établissements.
Les autres motifs (fin de période d’essai, départ en retraite, ruptures conventionnelles, accident, décès…) représentent environ 8 % des sorties. Le taux de fin de période d’essai (2,0 % en moyenne) est supérieur dans le tertiaire (2,4 %, contre 1,3 % dans l’industrie et 0,8 % dans la construction).
Le taux de rupture conventionnelle (1,3 % en moyenne) est le plus élevé dans les établissements de 1 à 9 salariés (2,4 %). Le taux de départ à la retraite (0,8 % en moyenne) est plus élevé dans l’industrie (1,1 %) et dans les établissements de 50 salariés ou plus (1,0 %).
Licenciement = 3ème motif de sortie
Plus de 3 licenciements sur 4 (en 2011) sont pour des motifs autres qu’économiques.
Extrait de l’enquête :
Les licenciements sont le troisième motif de sortie.
Plus de 3 licenciements sur 4 sont des licenciements pour motif autre qu’économique. En 2011, le taux de sortie pour licenciement économique est de 0,6 % et le taux de sortie pour licenciement autre qu’économique de 2,0 %. Le taux de sortie pour licenciement économique est plus élevé dans les petits établissements (1,2 % dans les établissements de 1 à 9 salariés contre 0,5 % entre 10 et 49 salariés et 0,3 % dans les établissements de 50 salariés ou plus), particulièrement dans ceux de l’industrie (1,9 %) et de la construction (1,5 %).
Le taux de licenciement autre qu’économique est supérieur dans la construction et dans le tertiaire (respectivement 2,3 % et 2,1 %, contre 1,2 % dans l’industrie) mais varie peu avec la taille des établissements.
Les autres motifs (fin de période d’essai, départ en retraite, ruptures conventionnelles, accident, décès…) représentent environ 8 % des sorties. Le taux de fin de période d’essai (2,0 % en moyenne) est supérieur dans le tertiaire (2,4 %, contre 1,3 % dans l’industrie et 0,8 % dans la construction).
Le taux de rupture conventionnelle (1,3 % en moyenne) est le plus élevé dans les établissements de 1 à 9 salariés (2,4 %). Le taux de départ à la retraite (0,8 % en moyenne) est plus élevé dans l’industrie (1,1 %) et dans les établissements de 50 salariés ou plus (1,0 %).
Les autres motifs
Outre les 3 cas de rupture du contrat de travail évoqués plus haut, la DARES indique aussi que les autres motifs (fin période d’essai, rupture conventionnelle, départ en retraite, accident, décès…) représentent environ 8% des sorties.
Extrait de l’enquête :
Les autres motifs (fin de période d’essai, départ en retraite, ruptures conventionnelles, accident, décès…) représentent environ 8 % des sorties. Le taux de fin de période d’essai (2,0 % en moyenne) est supérieur dans le tertiaire (2,4 %, contre 1,3 % dans l’industrie et 0,8 % dans la construction).
Le taux de rupture conventionnelle (1,3 % en moyenne) est le plus élevé dans les établissements de 1 à 9 salariés (2,4 %). Le taux de départ à la retraite (0,8 % en moyenne) est plus élevé dans l’industrie (1,1 %) et dans les établissements de 50 salariés ou plus (1,0 %).
Références
DARES analyses septembre 2012 • N° 056
Accès à votre contenu même hors ligne
Recevez ce contenu par email
Réagir à cet article
Avez-vous trouvé cet article utile ?
Aucune note, soyez le premier à noter cet article
Commentaires
Le licenciement et la démission n’existent pas pour les contrats CDD.
L’enquête menée par la DARES avait pour objectif de retracer les motifs de sortie des salariés, que ce soit sur des contrats CDD ou CDI.
Bien cordialement
C'est vrai dans les grandes entreprises ou les postes d'encadrement etde commerciaux ne manquent pas, mais pas forcément dans les petites et moyennes. Bon nombre de chef d'entreprise se débattent chaque jour pour préserver leur investissement, leur personnel et leur outil de travail puisque pole emploi ne viendra pas a leur secours le moment voulu. C'est un bien mauvais procès qui leur est fait chaque jour. Si l'administratif etait moins lourd, peut etre auraient ils la possibilité de faire autrement et mieux. Le CDD permet tout de même de faire vivre des salariés pendant le temps ou l'entreprise a de l'activité. C'est mieux que de jeter l'éponge et de fermer l'entreprise....
Plus de souplesse pour les entreprises mais plus de précarité pour les employés et la plupart du temps l'entreprise est en fait fautive par son manque de qualité dans la recherches de nouveaux marchés ou des actions commerciales qui seules permettraient la pérennisation de l'activité et le maintien des salariés en activité suivie, bien sur en cdi