L’insertion des jeunes sur le marché du travail est... difficile !

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Réduction FILLON

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Une récente enquête de la DARES, sur « l’évolution récente de l’insertion des jeunes sur le marché du travail selon le niveau de diplôme », donne des informations intéressantes, que nous vous proposons  de découvrir dans le présent article. 

Niveau de diplôme atteint par les jeunes

Selon l’analyse de la DARES, il était observé en 2010 que :

  • Un peu moins de 2 jeunes sur 10 ont au plus le brevet des collèges au terme de leur formation initiale ;
  • 4 sur 10 ont un diplôme de second cycle du secondaire ;
  • 4 sur 10 sont diplômé du supérieur.

Extrait analyse DARES

Avec la stabilisation de la durée des études, le niveau de diplôme atteint par les jeunes au terme de leur formation initiale a peu varié au cours des années 2000.

En 2010, un peu moins de 2 jeunes sortants sur 10 ont au plus le brevet des collèges, tandis que la proportion de diplômés du second cycle du secondaire, comme celle des diplômés du supérieur est d’environ 4 sur 10.

Dans un contexte démographique stable, le nombre de jeunes terminant leurs études initiales a peu varié depuis la seconde moitié des années 90 avec la fin de l’allongement des études. Le niveau de diplôme à la sortie du système éducatif initial est très stable au cours des années 2000. Parmi les 700 000 jeunes achevant leurs études initiales chaque année, près de 2 sur 10 n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, un peu plus de 4 sur 10 possèdent comme diplôme le plus élevé un diplôme du 2nd cycle du secondaire (CAP, BEP, baccalauréat ou diplômes de niveau équivalent) et, enfin, un peu plus de 4 sur 10 sont diplômés de l’enseignement supérieur. Deux tiers des sortants de formation initiale avec pour plus haut diplôme un baccalauréat sont issus des filières technologique ou professionnelle. Parmi les jeunes diplômés du supérieur, 8 % possèdent comme diplôme le plus élevé un diplôme paramédical ou social, 29 % un DUT, un BTS ou un diplôme équivalent, 25 % une licence ou une maîtrise et, enfin, 37 % un DEA, un DESS, un master, un doctorat ou ont terminé avec succès une école supérieure.

Les jeunes sont plus touchés par le chômage

Les jeunes sont plus en difficulté dans leur phase d’insertion professionnelle que les salariés ayant une ancienneté plus grande.

Ainsi on dénombre en 2010, que dans une période de 1 à 4 ans après leurs études initiales  :

  • 2 jeunes actifs sur 10 sont au chômage ;
  • 4 sur 10 sont en recherche d’emploi lorsqu’ils possèdent au plus le brevet des collèges ;
  • 1 sur 10 sont au chômage pour les diplômés du supérieur.

Extrait analyse DARES :

En phase d’insertion professionnelle, et bien qu’ils soient en moyenne plus diplômés, les jeunes connaissent un taux de chômage plus élevé que les personnes ayant plus d’ancienneté sur le marché du travail. Fin 2010, un à quatre ans après la fin de leurs études initiales, 2 jeunes actifs sur 10 sont au chômage; c’est le cas de plus de 4 sur 10 pour ceux ayant au plus le brevet des collèges, contre seulement 1 sur 10 pour les diplômés du supérieur.

Caractéristiques des emplois

L’enquête de la DARES propose sous forme de tableau, les résultats suivants qui représentent une moyenne sur les années 2008-2010.

Part des salariés en contrats temporaires

Ensemble des personnes en emploi

Ancienneté de 1 à 4 ans

Ancienneté de plus de 10 ans

31%

8%

Dont diplômés du supérieur

24%

5%

Dont diplômés du secondaire

37%

7%

Dont peu ou pas diplômés

45%

10%

On observe ainsi que 45% des salariés en contrats temporaires, ayant une ancienneté sur le marché de l’emploi sont des jeunes peu ou pas diplômés.

Ce pourcentage redescend à 10% lorsqu’ils ont plus de 10 ans d’ancienneté dans l’emploi, l’expérience professionnelle palliant ainsi la carence de diplôme.

L’analyse de la DARES, ajoute que 30% des bacheliers en emploi de à 4 ans après leurs études, occupent un poste non qualifié.

Extrait analyse DARES :

Lecture : en moyenne, de 2008 à 2010, 30 % des bacheliers en emploi de un à quatre ans après la fin des études occupent un poste non qualifié.

Le dispositif « zéro charges pour les TPE »

Il semble que l’insertion professionnelle permette aux jeunes d’occuper des emplois moins précaires, et par voie de conséquence parfois des rémunérations plus intéressantes.

L’initiative du gouvernement d’aider les TPE à recruter des jeunes de moins de 26 ans pourrait alors permettre de remplir un double objectif, à savoir :

  • Permettre aux employeurs de n’avoir aucune charge patronale pendant 1 an ;
  • Faciliter l’insertion professionnelle des jeunes de moins de 26 ans.

Rappelons à ce sujet, que le dispositif « zéro charges » correspond au cumul de 2 dispositions :

  • La réduction FILLON ;
  • L’aide à l’embauche pour les jeunes de moins de 26 ans dans les TPE. 

Référence

DARES Analyses Février 2012 • N° 013

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